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Type de textesource
TitreEntretiens sur la vie et les ouvrages des plus excellens peintres anciens et modernes, vol. 2
AuteursFélibien, André
Date de rédaction
Date de publication originale1672
Titre traduit
Auteurs de la traduction
Date de traduction
Date d'édition moderne ou de réédition
Editeur moderne
Date de reprintReprint Genève, Minkoff, 1972.

(IVe Entretien), p. 401-402

Car il faut que l’esprit d’un peintre entre, s’il faut ainsi dire, dans le sujet mesme qu’il represente. Il ne peut bien peindre une action, s’il ne la met tellement dans son esprit, qu’il la voye comme devant ses yeux, et s’il ne prend les mesmes sentiments des personnes qu’il veut figurer, comme faisoit autrefois ce Polus comedien, dont vous avez ouï parler [[1:Aul. Gel. noc. Att. l. 7]]. Ce qui a fait dire à Horace, si tu veux que je pleure, il faut que tu commences le premier, parce que ceux qui sont véritablement passionnez, et ausquels la nature mesme fait dire ou representer quelque chose, ne sont et ne disent que ce qui convient à la passion qu’ils expriment, et ainsi sont capables d’émouvoir les autres plus puissamment, que ne peuvent faire tous les secrets de l’art.

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